C’était donc il y a trente ans. Des images de liesse, des embrassades, Mstislav Rostropovitch jouant du violoncelle devant le Mur de Berlin en voie de démolition. Les sourires sur les visages de Václav Havel et Lech Wałęsa, ces figures de la « révolution de velours » que le grand public européen découvre tout juste. L’histoire était loin d’être finie, mais des peuples européens avaient réussi ce que, encore quelques années auparavant, personne n’imaginait être possible : faire chuter, pacifiquement dans la plupart des cas, l’une des pires dictatures du XXe siècle.