Archives par mot-clé : Europe

EurHope, la plus ambitieuse campagne d’engagement des jeunes citoyens européens avant les élections de 2024

Le 9 mai 2023, Make.org et les JEF Europe ont lancé EurHope, une initiative participative unique qui touchera pendant un an un million de jeunes citoyens dans les 27 pays membres de l’UE, avec le soutien du Parlement européen.

Dans un contexte de retour de la guerre sur le continent européen et face aux crises sociales, environnementales, économiques, sanitaires et démocratiques multiples, les jeunes citoyens des 27 pays de l’UE doivent plus que jamais devenir le fer de lance du destin de l’Europe.

Lancée le 9 mai 2023 au Parlement européen, à Strasbourg, l’initiative EurHope combine l’activisme transnational et bénévole des JEF avec les outils d’engagement numériques innovants de Make.org. Première phase de la campagne, une consultation citoyenne est accessible jusqu’au mois de septembre 2023 dans les 27 États membres sur la plateforme en ligne multilingue eurhope.org. Une question unique, “Quelles sont vos idées pour bâtir ensemble une Europe capable de répondre aux défis de demain ?”, crée un dialogue inédit à l’échelle européenne, et permettra à terme d’identifier les priorités des jeunes en amont des élections de 2024. Cet Agenda citoyen, qui sera révélé au mois de novembre prochain à Madrid, servira de levier à la mobilisation massive des jeunes et au partage d’idées avec les représentants élus et les membres de la société civile.

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Protéger le climat et la démocratie en Europe, double impératif pour notre génération

« Protéger le climat et la démocratie en Europe, double impératif pour notre génération » – tribune publiée aujourd’hui avec Bénédicte Peyrol sur Euractiv.

Une foule joyeuse et bruyante contourne le Panthéon et avance vers le Jardin du Luxembourg. Quelques adultes de tous âges, mais surtout beaucoup de jeunes, des milliers de jeunes dans les rues de Paris, qui marchent, qui chantent et disent leur détermination pour cette journée de « grève pour le climat ». Des milliers de jeunes. Dans les villes de France comme en Allemagne, en Belgique, au Canada et en Australie, aux États-Unis et en Pologne. Ces jeunes savent, nous le savons, que l’urgence climatique n’est pas « pour demain », c’est l’affaire de notre génération et nous sommes la dernière à pouvoir agir avant un effondrement potentiel de la biodiversité et de l’amplification des catastrophes naturelles.

Dans notre pays et dans beaucoup d’autres, ces manifestations ont été – généralement – entendues par les responsables politiques. Ce n’est pas le cas partout : en Australie, le Premier ministre avait appelé, avant la précédente marche, les élèves à rester en classe. Comme aux États-Unis ou dans plusieurs pays européens, les conservateurs au pouvoir en Australie persistent à refuser, malgré l’évidence, de regarder la réalité du péril climatique en face.

Aux États-Unis, Donald Trump a annoncé la sortie de son pays de l’Accord de Paris et critique régulièrement les ambitions climatiques de la France et de l’Union européenne. Au Brésil, Jair Bolsonaro a renoncé à accueillir la COP25 en 2019 et laisse entendre qu’il pourrait lui aussi se retirer de l’Accord de Paris. Vladimir Poutine questionne, au mépris de toutes les recherches scientifiques, le rôle de l’homme dans le changement climatique. En Pologne, le président ultraconservateur Andrzej Duda défend l’industrie du charbon malgré son impact désastreux sur l’environnement. Ils ne sont pas les seuls. La plupart des climatosceptiques sont des nationalistes ou des populistes.

Lire la suite ici : https://www.euractiv.fr/section/climat/opinion/proteger-le-climat-et-la-democratie-en-europe-double-imperatif-pour-notre-generation/

Intervention à La Sorbonne le 15 décembre 2018

Mon intervention dans le cadre de la conférence « Le Kremlin et la vague réactionnaire en Europe » à La Sorbonne le 15 décembre 2018.

Bonjour à toutes et à tous,

Je remercie tous les organisateurs et nos partenaires La Sorbonne et l’association des droits de l’homme de La Sorbonne de nous accueillir aujourd’hui dans ce lieu de savoir, de liberté et d’Histoire.

Je voudrais commencer par un hommage au grand physicien, militant pour les droits humains et Prix Nobel de la paix Andreï Sakharov. Celui à qui on doit le Prix Sakharov, décerné cette année par le Parlement européen au cinéaste ukrainien Oleg Sentsov.

Sakharov nous a quitté il y a presque 30 ans, le 14 décembre 1989. Dans les années 80, il disait : “un pays qui ne respecte pas les droits de ses propres citoyens ne respectera pas les droits de ses voisins.” Comme le montre l’actualité, ces propos illustrent hélas très bien l’attitude du Kremlin envers de nombreux citoyens russes mais aussi envers plusieurs de ses pays voisins, et en particulier l’Ukraine. Cela illustre aussi cette tendance à soutenir, directement ou indirectement, des mouvements politiques réactionnaires au sein de l’UE. Sakharov avait raison, il y a toujours un lien, une résonance entre la manière dont un pouvoir se comporte à l’égard de ses propres citoyens et celle dont il se comporte à l’égard de ses voisins.

Lors de cette conférence, il s’agira donc d’un côté de rappeler les liens existants et revendiqués entre le Kremlin et les mouvements réactionnaires, d’extrême droite classique ou d’une forme nouvelle et quasi révolutionnaire. Ces liens sont souvent politiques et financiers, comme on le voit avec l’extrême droite en France, mais il est intéressant de s’interroger sur leurs origines et leurs objectifs. Car il n’est rien de plus étonnant que de voir aujourd’hui le gouvernement d’un pays qui a vaincu le nazisme – nous devons l’affirmer sans ambiguïté et son peuple a payé un lourd tribut dans la victoire pour la liberté – s’allier avec des mouvements directement issus du nazisme et du fascisme. D’un autre côté, l’interrogation portera sur une influence moins visible mais bien réelle, celle qu’exerce le Kremlin, et ses différentes filiales, sur l’Etat de Droit en Europe et la défiance envers les institutions démocratiques. Notamment, mais pas seulement, par le biais de la désinformation et de ce qu’on appelle les fake news.

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« L’autre 68. Leçons du Printemps de Prague »

« L’autre 68. Leçons du Printemps de Prague » – ma nouvelle publication dans la Revue Esprit. 50 ans après, l’engagement pour les libertés de Vaclav Havel et sa génération doit nous inspirer le courage de défendre, à notre tour, la démocratie européenne.

‪Après plusieurs rencontres passionnantes avec des militants pour les droits humains en Europe centrale et orientale, je propose de voir quelles leçons de cet « autre mai 1968 » et des réflexions de Václav Havel pouvons-nous utiliser pour répondre aux enjeux européens aujourd’hui.‬

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Tribune : La fin de l’histoire européenne n’est pas encore devant nous !

« La fin de l’histoire européenne n’est pas encore devant nous ! »

« Nous n’entendons pas rester les bras croisés pendant que la révolution réactionnaire tente de démanteler ce qui nous est précieux. »

Voici la tribune que je co-signe dans Ouest-France avec Anna Garmash, présidente de l’ONG Ukraine Action, Franziska Brantner, députée verte allemande, Evan O’Connell, militant pro-européen, Blaise Gonda, militant pro-européen franco-hongrois et Małgorzata Szuleka, responsable plaidoyer, Helsinki Foundation for Human Rights, Pologne.

Le texte de la tribune en intégralité sur le site de Ouest-France : https://www.ouest-france.fr/europe/debats-europeens/point-de-vue-la-fin-de-l-histoire-europeenne-n-est-pas-encore-devant-nous-5934899

Tribune en anglais dans Politico : « Prague Spring a reminder of threats to Europe »

Tribune publiée en anglais dans Politico : « Prague Spring a reminder of threats to Europe ».

By

As we mark the anniversary of the 1968 Prague Spring — when Warsaw Pact tanks crushed the hopes of a pro-democracy movement — it is tempting to imagine that the era of authoritarian powers has come to an end. That fundamental rights and freedoms are secure in Europe. That its citizens, armed with the memory of the 20th century, would not wish to see brutal governments return. But that would be a mistake.

Fifty years after tanks rolled into Prague, and almost 30 years after the Berlin Wall came down, authoritarianism is back at the heart of the EU, a union founded on the promise of “never again.”

Lire la suite ici : https://www.politico.eu/article/prague-spring-a-reminder-of-threats-to-europe/

Tribune en anglais dans Politico : « Prague Spring a reminder of threats to Europe »

Tribune publiée en anglais dans Politico : « Prague Spring a reminder of threats to Europe ».

By

As we mark the anniversary of the 1968 Prague Spring — when Warsaw Pact tanks crushed the hopes of a pro-democracy movement — it is tempting to imagine that the era of authoritarian powers has come to an end. That fundamental rights and freedoms are secure in Europe. That its citizens, armed with the memory of the 20th century, would not wish to see brutal governments return. But that would be a mistake.

Fifty years after tanks rolled into Prague, and almost 30 years after the Berlin Wall came down, authoritarianism is back at the heart of the EU, a union founded on the promise of “never again.”

Lire la suite ici : https://www.politico.eu/article/prague-spring-a-reminder-of-threats-to-europe/

Publication dans la revue Esprit : « Poutine et l’Europe »

 

Publication dans la revue Esprit : « Poutine et l’Europe »

« Appelé au dialogue par la société civile et l’opposition, le Kremlin a choisi de répondre par la chape de plomb : limitation du droit de manifester, entraves à la liberté d’expression (notamment sur les réseaux sociaux), pressions sur les contestataires les plus actifs – certains emprisonnés, d’autres contraints à l’exil. Surtout, le renforcement de l’arsenal répressif s’est accompagné d’un durcissement idéologique. Alors que le discours du pouvoir russe se concentrait sur le besoin de « stabilité » politique et économique, il multiplie désormais les références aux « valeurs » de la « civilisation russe », dont le rappel vibrant est inévitablement suivi d’une critique de « l’Occident ».

Comme le souligne Mikhail Zygar, contrairement à l’image de « stratège » qu’alimentent les communicants du Kremlin, Poutine n’a « aucun plan en ce qui concerne la politique intérieure, l’économie, l’international ». Dans ce contexte, le régime de Poutine a surtout besoin d’un adversaire. Et son principal ennemi est l’Europe : non pas l’institution de l’Union européenne, mais l’ensemble des principes fondamentaux, des droits, de la prospérité et des opportunités qu’incarne l’idéal européen. D’où sa volonté, de plus en plus fermement exprimée, de fragiliser l’Europe. »

La suite de l’article ici : https://esprit.presse.fr/article/alexis-prokopiev/poutine-et-l-europe-41484